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Patrimoine
Le château de Crussol
Très tôt, un édifice majestueux a dominé la vallée du Rhône. D’abord pour abriter les guetteurs des intempéries, le Château de Crussol accueillit également des Romains, comme le suggèrent certaines traces retrouvées sur le site.
Dressé fièrement sur cet écrin rocheux depuis le XIe siècle, il fut le fief de la famille Bastet de Crussol dont la richesse et la puissance ne cessèrent de croître.
Au service des rois de France dès le milieu du XVe siècle, leur loyalisme fut récompensé. Barons jusqu’en 1486, date à laquelle Jacques Ier de Crussol épousa Simone d’Uzès, les seigneurs de Crussol devinrent vicomtes, comtes, marquis, ducs et princes. Les raisons de cette ascension fulgurante tiennent à un accord conclu lors de ce mariage décisif : en prenant le nom d’Uzès, Jacques Ier de Crussol reçut en dot le vicomté d’Uzès.
Signe de puissance et de richesse, l’autorité des Crussol s’étendait sur un vaste territoire : Saint-Péray, Toulaud, Champis, Saint-Didier de Crussol (devenu Alboussière en 1880), Saint-Sylvestre, Charmes, Guilherand, Soyons et pendant un temps, Etoile. Celle-ci leur permettait de relever des droits de passage sur le Rhône, par exemple. Le fief des Crussol était ainsi extrêmement riche et prospère. Il accueillait une population nombreuse – 600 à 700 habitants – et aisée.
Toutefois, les turpitudes de l'histoire et l'érosion du temps ne l'ont guère épargné. Réduit à l’état de ruine, il séduisit malgré tout certaines personnes telles que Victor Hugo qui, remontant le Rhône en bateau, en fît un croquis précieux.
Depuis 1927, le Château de Crussol est classé Monument Historique.
Cependant, sans l'attention de la ville de Guilherand-Granges, les célèbres ruines auraient pu finir en amoncellements de pierres vite pillées par les collectionneurs. En effet, soucieuse de ce patrimoine endormi, notre ville en fait l'acquisition auprès de la comtesse d'Uzès, en 1984 : une originalité administrative puisque l'édifice se trouve en territoire saint-perrolais (la ville voisine). Consécutivement, un programme de restauration se met en place sous l'égide du SIMCES (Syndicat Intercommunal créé pour sa protection).
Aujourd'hui, grâce à un long travail de restauration réalisé dans le respect des matériaux et des méthodes de construction de l'époque, la physionomie du château médiéval se redessine, les zones d'habitat se dévoilent et l'on devine ce qu'a pu être la vie dans son enceinte. Les visiteurs, de plus en plus nombreux, sont en quête de nature et de dépaysement mais aussi d'Histoire. Des visites guidées sont proposées à cette intention les mercredis et dimanches. L'engouement général incite à développer encore cet atout de notre patrimoine.
Enfin, grâce au théâtre de verdure de 3 000 places dont elle est dotée, la forteresse aborde le XXIe siècle sous le signe des festivités. En effet, « Crussol en fête » rassemble chaque année des milliers de personnes sur le site.